Carrelage : 4000 ans d’existence avec quasiment le même procédé
Le carrelage est un incontournable de tous les intérieurs depuis près de 4.000 ans. Mais s’est-on déjà attardé à observer de plus près ce que c’est, comment est-il créé et quelles sont toutes les options qui s’offrent à nous ? Vous retrouverez ici tout ce qui est à savoir sur ce matériel aussi pratique que beau et qui peut répondre à tous les types d’envie.
Présentation générale et origines
Plus précisément, les carreaux ne sont que de la terre cuite au four et dans le cas où le mélange ne prend pas du premier coup, il est possible d’y ajouter une couche d’émail pour faire cuire le tout une seconde fois et obtenir le résultat voulu. Depuis près de 40 siècles, le procédé se transmet de génération en génération, les techniques ont été améliorées, de nombreuses façons de traiter le matériel sont apparues et des appellations diverses se sont fait connaître, toutefois ce ne sont que des nuances selon les véritables spécialistes.
Les premiers objets en terre cuite remontent à la Préhistoire, avec la découverte du feu. Le carrelage tel que nous le connaissons aujourd’hui remonte à plus de 4000ans. On en a d’ailleurs retrouvé dans les tombeaux des pharaons de l’Égypte antique.
Les nuances entre terres cuites et grès
Les premières nuances essentielles du carrelage résident dans la différence entre terres cuites et grès. Les carreaux en terres cuites ne sont que, comme leur nom le précise, de la terre cuite à 1.050 °C contrairement au grès qui est aussi de la terre plus ou moins argileuse mélangée à de la silice et qui, une fois cuite à 1.300 °C, devient très résistant. Les premières peuvent avoir une teinte claire ou foncée selon leur position dans le four. Selon vos goûts et vos envies en termes de décoration, ces nuances peuvent être très intéressantes étant donné que vous pourrez soit demander des teintes très marquées ou au contraire des teintes plus ou moins identiques.
Comme pour tous produits, les nuances se remarquent plus sur les carreaux réalisés de manière artisanale, les ouvrages en terres cuites réalisés de manière industrielle sortent toujours dans la même teinte. Sur le plan artisanal, les biscuits, comme on les appelle, se sculptent à la main et pourront donc, selon vos exigences, se retrouver sous diverses formes (carré, rectangle, hexagone, octogone, rond…) et dimensions. Le nom biscuit, que l’on donne à ces réalisations en terres cuites, s’explique par le fait que l’artisan carreleur travaille exactement comme un pâtissier et tout le charme de ses produits réside dans le fait que le travail de carrelage n’est pas une science exacte et même s’ils paraissent peu différents, deux carreaux ne seront jamais totalement identiques à 100 %.
Dans le cas des carrelages en grès, la grande différence ou nuance entre chaque carreau s’obtient par le dosage de leur composition (terre avec silice, kaolin, etc.) ainsi que de la manière de les fabriquer comme pour la terre cuite. Le plus commun des grès que l’on retrouve sur le marché est le grès cérame. Ce dernier peut être étiré ou pressé pour obtenir la forme souhaitée. Il faut savoir que lorsqu’on étire le grès cérame, on en obtient un aspect assez rustique et contrairement à cela, les modèles pressés sont faits pour ceux qui ont besoin de carreaux bien plus résistants. Toutefois, comme les besoins diffèrent d’une personne à une autre, il est normal de retrouver sur le marché d’autres types de grès comme le grès azuré (recouvert d’un vernis au cobalt gris bleu), le grès Doulton (vernis au sel) et enfin le grès fin (fabriqué avec de l’argile tendre), etc. Il est clair que le grès est du coup un peu plus coûteux, mais peut-être assez avantageux.
Quelques définitions
Pour bien comprendre l’histoire du carrelage, il est essentiel de bien comprendre tous les termes qui tournent autour de ce revêtement. Tout d’abord l’émail, que l’on entend très souvent, qu’est-ce que c’est ? C’est un enduit vitreux, opaque ou transparent qui se pose sur la pâte cuite que ce soit de la terre cuite ou du grès. Cette composition chimique est constituée généralement d’oxyde de fer, d’étain, de plomb, de manganèse, etc. Mais à quoi sert-elle diriez-vous ? En effet, lorsque les carreaux sortent du four et qu’ils sont trop, ou au contraire, pas assez cuits on y ajoute de l’émail coulé et on renfourne pour un meilleur résultat. Il est aussi possible que si les carreaux présentent des irrégularités après défournement, on y ajoute de l’émail pour réguler le tout et on enfourne à nouveau. Dans ce second cas, on parle d’efflorescence.
Chez certains professionnels, le mélange carreau et émail est appelé faïence, mais tous ne sont pas toujours d’accord sur cette appellation. Selon les régions et les professionnels dans le monde, la définition de faïence diffère quelque peu. En effet, certains considèrent que la faïence représente la terre cuite non émaillée, d’autres assurent que c’est un mélange de terre glaise, d’argile et de kaolin alors que d’autres prétendent que c’est essentiellement de la terre argileuse que l’on a recouverte d’oxyde d’étain… De même, en poterie, ils ont leur propre définition qui est celle affirmant que la poterie recouverte d’émail est la seule à mériter le nom de faïence.