Assurez la réussite de la réalisation des joints de carrelage avec ces conseils
Les joints de carrelage influent sur l’étanchéité et la pérennité d’un revêtement. Leur pose constitue l’étape finale et indispensable de la pose d’un carrelage, dès que la colle est sèche. Pour garantir la bonne tenue de l’ouvrage dans le temps, il importe de réaliser les joints dans les règles de l’art. Voici des conseils pour assurer la réussite de la pose des joints d’un carrelage.
Intégrer les joints dans le plan de pose (calepinage)
Les joints sont conçus pour donner l’espace nécessaire à la dilatation des matériaux afin de protéger le carrelage contre les risques d’éclatement et de fissure sous l’effet des variations de température. Ils assurent également l’étanchéité de l’ouvrage en empêchant les infiltrations d’eau susceptibles d’engendrer un décollement des carreaux ou la formation de moisissures. Les joints doivent être prévus dès l’étape de calepinage. Ils doivent être intégrés dans le plan de pose du carrelage (avant la phase de collage).
Les différents types de joints de carrelage
Il existe 3 types de joints :
– Les joints entre les carreaux : lors de la pose, ils sont matérialisés à l’aide de croisillons qui sont, par la suite, comblés avec du mortier.
– Les joints de dilatation : mis en œuvre en périphérie de la surface du carrelage, ils ont pour rôle de limiter la pression exercée sur le revêtement et d’éviter ainsi d’éventuels soulèvements des carreaux. D’une dimension variant entre 3 et 10 mm, ils peuvent être remplis d’élastomère, de caoutchouc ou de silicone ou laissés vides et recouverts de plinthes.
– Les joints de fractionnement : ils servent à diminuer la pression au niveau des joints de dilatation pour les grandes pièces ayant une surface dépassant 40m² ou une longueur de plus de 8 m. Mesurant 5mm de largeur au minimum, ils peuvent être comblés avec un matériau élastique ou couverts d’une baguette de cuivre, d’aluminium ou de laiton.
Le calcul de la taille des joints d’un carrelage
La largeur des joints est fonction de celle des carreaux. Elle doit être de :
– 2 à 3 mm pour les carreaux de 10 x 10cm et 15 x 15cm ;
– 3 à 5 mm pour les carreaux de 20 x 20cm et plus.
Pour des raisons esthétiques (pour mettre en évidence les motifs du carrelage par exemple) ou pour des objectifs pratiques (pour éviter l’encrassement des joints d’une crédence), vous pouvez réduire la largeur des joints. Dans ces cas, l’option pour un carrelage rectifié, aux bords taillés avec un disque diamanté, représente la solution idéale. Toutefois, la largeur des joints doit être de 2 mm au minimum selon la norme en vigueur.
Le choix d’un mortier adapté
Ce matériau est généralement disponible sous forme de poudre à diluer dans de l’eau. Votre choix doit s’orienter sur un mortier adapté aux contraintes de la surface à revêtir et à la nature du carrelage. Pour un sol exposé en permanence à l’humidité, comme celui de la cuisine, de la salle de bains ou de la terrasse, privilégiez un mortier hydrofuge. Pour une pièce dotée d’un système de chauffage au sol, sélectionnez un mortier spécial.
En ce qui concerne la couleur des joints, les produits standards se déclinent en blanc, en gris et en noir. Il existe toutefois d’autres teintes si vous souhaitez assortir les joints au carrelage. Cette option présente tout son intérêt si vous installez un carrelage en mosaïque. Un choix judicieux de la couleur des joints influe sur le résultat décoratif final du revêtement. Le marché propose des colorants qui vous permettent d’obtenir la teinte qui s’accorde le mieux à votre carrelage.
Les joints de couleur claire se salissent rapidement. Il est conseillé de les réserver pour le carrelage mural et privilégier des joints de couleur foncée pour le sol.
Veillez également à ce que le mortier ne soit pas trop liquide. Il prendra beaucoup de temps pour sécher et pourrait s’effriter lorsqu’il sera sec.
Les différentes étapes de la pose
– Avant la prise du mortier-colle du carrelage, ôtez les croisillons qui ont matérialisé les joints entre les carreaux.
– Laissez le carrelage sécher pendant 24 heures après sa pose avant d’insérer le mortier de joint dans les rainures.
– Utilisez une raclette de caoutchouc pour appliquer le joint en effectuant des mouvements croisés. Afin d’éviter de tacher le carrelage, retirez tout de suite l’excédent de mortier. Mettez en place progressivement les joints en couvrant à chaque fois une surface d’environ 1 mètre carré.
– Dès que le mortier du joint commence à prendre, employez une éponge humide pour nettoyer toutes les traces sur la surface du carrelage. Séchez à l’aide d’un chiffon.
– Enfilez des gants de travail et lissez les joints au doigt avant de passer au carré suivant.
– Patientez 12 heures avant de marcher légèrement sur le carrelage. Il faut attendre 24 heures pour une circulation normale sur le nouveau revêtement du sol.
Grâce aux conseils délivrés à travers cet article, vous êtes maintenant mieux armé pour assurer la réussite de la pose de vos joints de carrelage. À vous de jouer !