Tout ce qu’il faut savoir sur le carrelage en terre cuite
Utilisé comme revêtement du sol depuis les temps antiques, le carrelage en terre cuite a allègrement traversé les époques et envahit les intérieurs contemporains. Ses teintes chaudes et colorées et sa résistance à la patine du temps séduisent de plus en plus les particuliers qui lui accordent une belle place dans une décoration moderne. Vous êtes tenté par ce type de carrelage et vous souhaitez mieux vous informer à son sujet ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur le carrelage en terre cuite : son mode de fabrication, le traitement requis, ses différents aspects, ses avantages et ses inconvénients.
Mode de fabrication
Les carreaux de terre cuite sont fabriqués à base d’un mélange d’argile ordinaire et de sable. La vaste palette de couleurs dans laquelle ils se déclinent, allant du beige au rouge vif en passant par le vieux rose, résulte de la combinaison de terres différentes (jaune, rouge ou ocre) et du taux d’oxyde de fer qu’elles contiennent.
La pâte obtenue ne subit aucune vitrification. Elle est cuite en une seule fois au four, à une température d’environ 850-900 °C. Les carreaux de terre cuite fabriqués de manière artisanale affichent une teinte plus ou moins foncée en fonction de leur place dans le four. La couleur foncée traduit leur montée en température et garantit leur robustesse.
Les carreaux en terre cuite sont conçus avec un matériau poreux. Ils nécessitent un traitement contre les taches et l’humidité avant d’être utilisés.
Deux sortes de traitements possibles
– Les résines hydrofuges et antitaches : ce traitement peut être appliqué sur les carreaux, dès leur sortie du four. Ce revêtement protecteur donne aux carreaux un aspect mouillé tout en préservant leur teinte naturelle.
– L’essence de térébenthine et l’huile de lin : plus naturelle, cette méthode traditionnelle permet de protéger efficacement un carrelage en terre cuite. Toutefois, ce traitement doit être régulièrement renouvelé, ce qui entraîne à la longue un encrassement des carreaux dont la couleur devient également plus foncée au fil du temps.
Les différents aspects
– Le carrelage en terre cuite brute : il affiche un aspect mat et rugueux d’origine. Sa structure est homogène sur toute l’épaisseur du carreau. Ce type de carrelage convient aux pièces à vivre, à la cuisine. Robuste, esthétique et antidérapant, il s’apprête également au revêtement extérieur, mais dans ce cas, il doit être épais d’au moins 3cm.
– Le carrelage en terre cuite émaillée : l’émaillage consiste à déposer sur les carreaux en terre cuite brute une couche de verre obtenue à partir d’une composition chimique incluant du manganèse, de l’étain et de l’oxyde de fer. Les carreaux sont ensuite recuits. Cette opération confère aux carreaux plus de couleur et de brillance en surface. L’émail peut afficher une finition transparente ou opaque en fonction de ses composants.
D’un aspect lisse et brillant, ce type de carrelage est aussi solide et esthétique. Il convient aux pièces humides, telles que la salle de bains, la cuisine et les toilettes.
Les avantages du carrelage en terre cuite
En marge de leur solidité et leur aspect esthétique, les carreaux en terre cuite affichent de nombreux avantages.
Un vaste choix de couleurs
Le carrelage en terre cuite se décline en une multitude de teintes chaudes variant entre le beige rosé et le rouge vif, en passant par le rouge rosé et le beige couleur paille.
De multiples formats et tailles
– Les carreaux de terre cuite : de faible épaisseur, ils conviennent aussi bien au revêtement des sols intérieurs qu’extérieurs. Ils se présentent sous forme carrée, le format standard de 16 x 16cm étant le plus classique, mais ils se déclinent en plusieurs variantes : 10 x 10cm, 12 x 12cm, 14 x 14cm, 30 x 30cm et 40 x 40cm. Les carreaux de grandes dimensions s’intègrent facilement dans les intérieurs contemporains.
– Les tomettes : elles prennent une forme hexagonale, octogonale ou carrée en fonction de la spécialité de la région. D’une teinte à dominante rouge, elles affichent un aspect mat ou émaillé. Elles s’adaptent aux sols intérieurs et extérieurs.
– Les pavés : ces blocs assez épais aux dimensions cubiques sont généralement utilisés en extérieur, ils commencent à s’inviter à l’intérieur des habitats contemporains. Grâce à leur aspect rustique, ils conviennent particulièrement au pavement d’allées et aux bordures de jardin.
– Les briques : se présentant sous forme rectangulaire, les briques de terre cuite procurent les mêmes avantages et s’apprêtent aux mêmes utilisations que les pavés.
Ayant une forte capacité de résistance à l’usure, les carreaux en terre cuite représentent la solution idéale pour revêtir les endroits à forte fréquentation. Grâce à leurs qualités thermiques et leur faible épaisseur, ils offrent la possibilité d’installer un système de chauffage au sol.
Carrelage en terre cuite : ses inconvénients
– La porosité : en raison de cette caractéristique, les carreaux en terre cuite ne résistent pas aux taches. Avant leur mise en œuvre, ils requièrent un traitement anti tache et hydrofuge.
– La fragilité : bruts ou émaillés, ces carreaux (notamment les grands formats) résistent peu aux chocs.